vendredi 31 décembre 2010

 

2010, année de changement


La nouvelle ère depuis longtemps annoncée serait-elle sur le point de s’amorcer? Il serait prématuré de s’avancer sur la question, mais s’il s’avérait que la prophétie se concrétise, l’an de grâce 2010 y aura certainement grandement contribué.

En début d’année, ma situation périclitait. Le constat se faisait accablant : je ne pouvais continuer dans la même voie sans y laisser de plumes. C’est ainsi qu’en février, le jour de mon 32e anniversaire, je pris une résolution : être heureux. Objectif en apparence simple, mais lourd de sens et de conséquences.

Ma sœur, la Consciente, avait trouvé le mot juste : « tourmenté ». C’est ce que j’étais devenu. Comment était-ce possible? Je ne me reconnaissais plus. Où était passé le bon vivant, celui qu’on surnommait autrefois « Candide »? Les dernières années l’avaient corrompu, le plongeant dans le doute malsain. Ce doute qui tourne au cynisme le plus destructeur, celui qui vous rend allergique au bonheur et, par conséquent, à la Vie.

Pour renaître de mes cendres, il fallait frapper, et frapper fort. Éliminer le cancer. Crever l’abcès. Tout d’abord, quitter l’enseignement au secondaire. Il n’est pas aisé d’accepter la défaite. On doit reconnaître que, malgré nos bonnes intentions, la situation ne s’améliorera pas. Que, tout au plus, ce sera « moins pire ». Le questionnement qui s’ensuit est déchirant et lourd à porter sur la conscience : ai-je fourni tous les efforts nécessaires pour réussir ou ai-je été tout simplement trop paresseux? La réponse n’est probablement pas à sens unique, mais ce que je retiens de tout cela est qu’il est anormal de se rendre au travail à contrecœur. Il suffit d’échanger avec une personne qui aime son emploi pour se rendre compte du farfelu de sa propre situation.

Quitter l’enseignement, mais pour faire quoi? Excellente question qui m’a forcé à redevenir optimiste. Pour ce faire, je devais me sentir à l’aise dans mon environnement et c’est la raison pour laquelle j’ai décidé de revenir à Québec. Je n’étais pas mal à Sainte-Thérèse : j’avais de bons amis et mon cercle social commençait à se développer. Ceci dit, je ne me serais jamais senti autant chez moi qu’ici à Québec. J’avais besoin du soutien de mes meilleurs amis, et c’est auprès d’eux que j’allais pouvoir recommencer à m’épanouir. Une fois que cette décision a commencé à se cimenter dans mon esprit, je me suis mis à l’attendre avec impatience, imaginant une nouvelle ère. Je suis un rêveur : parfois (lire : souvent), mes rêves me rendent passif, mais ils sont également le moteur de ma vie, car sans espoir celle-ci ne semble plus avoir de sens.

Passer l’été à Trois-Pistoles m’aura, comme à l’habitude, donné les vacances dont j’avais trop besoin et conforté dans l’idée que le reste de ma démarche devrait se dérouler en célibataire. Celle qui aura été ma compagne durant trois ans m’a appris bien des choses sur la vie et sur moi-même, et je garderai toujours la plus grande affection à son égard, mais pour mon salut j’aurai dû la sacrifier sur l’autel des amours impossibles. Pénible, mais nécessaire.

C’est donc avec joie mais aussi une certaine nervosité que je suis revenu, accueilli avec sympathie par mon nouveau colocataire, Bâton, et mes nombreux amis de l’université : les Avatars, l’Autre Gars du Bac (le Sportif) et la Firme, les résidents de RDL, Spidermike (autrefois le Volleyballeux) et sa femme, Maître Bernard et la Motivée pour ne nommer que ceux-là.

Le retour à l’Imaginaire en octobre, après deux mois d’oisiveté, m’aura permis de payer mes comptes et d’occuper mes journées en rendant service aux dames cherchant un costume d’Halloween et aux internautes qui visitent le site web de l’entreprise. C’est avec une certaine tristesse que je dois les quitter une fois de plus en cette fin d’année puisque je commencerai mon nouvel emploi dès le début de 2011.

Je suis très enthousiaste à l’idée de travailler au Bureau et j’ai bien hâte de voir comment tout se déroulera une fois la routine installée. J’espère avoir la chance de pouvoir revoir de temps en temps ceux qui m’ont épaulé et diverti durant mon passage dans les Basses-Laurentides. Je pense notamment à mes anciens collègues de la PDM, à Elric19 et à KrAcKeD.

Des résolutions pour 2011? Je dois y penser. J’aurais peut-être le goût de reprendre celle de ne pas manger de frites de l’année. J’avais quand même réussi à me rendre jusqu’au mois de juillet, avant d’en ingérer involontairement. Plus sérieusement, je crois que j’aimerais juste continuer à être optimiste et à vous rendre la vie plus agréable, si cela est possible, par mes histoires rocambolesques.

À la semaine prochaine et… bonne année!

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