mardi 2 novembre 2004

 

4$ de diarrhée passée date


Mardi 26 octobre : Comme un pro… crastinateur

Le lever du corps fut difficile. Cette journée-là, je devais la consacrer à faire ma synthèse de Didactique, à remettre le vendredi. C’était le moment tout indiqué, car je prévoyais me rendre à Saint-Clément pour quelques jours.

Bien entendu, j’ai tout fait sauf ça! Ce « tout » n’inclut pas de ménage non plus, ni quoi que ce soit de constructif. À vrai dire, j’ai passé ma journée à tourner en rond dans l’appartement.

Oh, ces belles journées de tournage en rond! Ça, c’est comme les nuits blanches : il m’en faut une régulièrement! Le mardi semble être une journée qui se prête particulièrement bien à cela. Il joue le rôle traditionnel du dimanche, car le mien est souillé par un 5 heures de travail à la boutique.

Quoi qu’il en soit, je ne peux pas dire que je n’ai rien fait. On fait toujours quelque chose. Ce n’est pas toujours quelque chose de super important, mais il reste qu’on fait toujours quelque chose quand même. D’ailleurs, ceux qui disent qu’ils ne font rien sont des menteurs. Ça me fait penser un peu à ceci : lorsqu’on demande à quelqu’un : « À quoi tu penses? » et qu’il répond : « Rien. »

Ça m’insulte des réponses comme ça. Pourquoi ne pas répondre : 1) la vérité, tout simplement ; 2) « Je pense à quelque chose qui me tracasse, mais je n’ai pas vraiment le goût de t’en parler. », ou encore : 3) « Oh! Rien d’assez important pour que ça vaille la peine d’être raconté. » ? Comme on peut le voir, j’ai ici trouvé, à brûle pourpoint, trois possibles significations pour un « rien » qui peut vouloir dire n’importe quoi, finalement. Plutôt que de laisser l’interrogateur choisir le sens de ce « rien » équivoque, il serait beaucoup mieux d’utiliser une réponse plus vraie. En tous cas.

Chowder serait probablement choqué de voir que je termine cette réflexion par un « En tous cas. » Ça revient un peu au même que de répondre « Rien. » C’est une façon un peu facile et lâche de mettre fin à une discussion qui ne tourne pas en notre faveur, ou qui porte sur un sujet difficile à expliquer de façon rationnelle. Je vais donc terminer avec une formule plus intéressante à mon avis : On en reparlera.

Bon, alors… qu’est-ce que j’ai fait? J’ai téléchargé une rustine (une patch, un plug-in, mes espèces d’anglophiles!) qui permet d’afficher une photo plus grosse lorsqu’on clavarde sur MSN. Elle me permet plusieurs autres fonctions et j’ai regardé ça un bon moment, en plus de jaser avec des gens sur le Net.

Le soir, je suis allé chez LucUTF. Le Pôkeux, le Hobbit et le Romancier étaient là aussi. On a joué à une sorte de variante de Magic assez spéciale : Type 4. Ça faisait plusieurs fois que LucUTF me silait les oreilles pour que j’essaie ça. Mon verdict : c’est une façon de jouer qui est drôle, mais on ne peut pas vraiment espérer de gagner à coup sûr, vu l’importance du facteur chance et le fait que ce soit un format multijoueurs. Ça a toutefois bien passé la soirée! Après quelques parties, le Pôkeux et le Hobbit sont venus continuer notre partie de Romance quelques heures, puis je me suis couché.

Mercredi 27 octobre : Retour aux sources

Le lever du corps fut difficile. Je ne sais pas comment j’ai fait mon compte, mais j’ai stationné ma voiture du mauvais côté de la rue, ce qui m’a valu un autre &?%?!! de ticket. J’avais le goût de brailler. Je suis donc parti voir ma mère!

J’ai été chanceux : malgré un silencieux détaché, je n’ai pas été arrêté par les forces de l’ordre. Il faut dire que je talonnais les poids lourds de la route, question d’atténuer l’impact que le bruit de ma voiture pourrait avoir eu sur les oreilles sensibles des justiciers de notre société.

Je suis arrivé dans le village de Saint-Clément à 13h00 environ. En tournant l’intersection Rue principale / Rue du pont, j’ai aperçu la camionnette de mes parents stationnée dans la cour de l’école primaire. Puisqu’une remorque y était attachée, j’en ai vite conclu que mon père était en train de retirer les panneaux de la clôture qui entoure le terrain. C’est que l’hiver, les charrues et souffleuses qui viennent dégager la cour risqueraient de la défoncer en poussant trop de neige contre elle. J’ai néanmoins passé mon chemin, car j’avais hâte d’être à la maison pour grignoter quelque chose, moi qui n’avais pas déjeuné, ni dîné.

J’ai découvert une demeure vide. Ma mère était probablement elle aussi au village. J’ai mangé un succulent bol de céréales tout en lisant un numéro de l’Actualité. Je me suis ensuite rendu chez Patrice, mon garagiste habituel. J’ai été chanceux : il a pu réparer mon problème de bruit dans l’après-midi même. Ce fut une belle économie. Plutôt que de me coûter 400$, comme un estimé me le suggérait à Québec, il ne m’en a coûté que 25$ à Saint-Clément pour mettre un terme au vacarme. Quelle joie! Ça compense un peu pour les tickets.

J’ai ensuite fait un arrêt chez mon bon vieil ami, Barabas The Giant. Quand j’ai cogné à la porte, il est venu me dire de l’attendre à l’extérieur. La maisonnée étant malade, il ne valait mieux pas courir le risque de m’empoisonner à mon tour. Nous avons discuté de choses et d’autres pendant une bonne heure, si ce n’est pas plus. Nous avions prévu sortir au Bar de la Côte, un bar très rural de village voisin, mais voyant l’état de santé de Barabas, nous avons remis ce projet à plus tard.

Je suis enfin allé voir mes parents en fin d’après-midi. Mon père avait pratiquement terminé de remiser les panneaux de clôture. Je suis donc allé parler à ma mère à l’intérieur de l’école, où elle fait l’entretien ménager.

Je ne sais pas trop comment nous sommes tombés sur le sujet, mais nous avons commencé à parler de mon ignorance quant à mes origines. En effet, je ne savais pas grand chose des circonstances qui ont mené à ma naissance et à la situation familiale dans laquelle j’ai été élevé. Ma mère m’a tout raconté. Apparemment, elle l’aurait fait quand j’étais jeune, mais moi, je ne me souvenais de rien.

C’est un peu étrange d’entendre cette histoire à 26 ans. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de questionner me mère? Je crois que je n’avais simplement pas d’intérêt à le faire. Je m’en foutais un peu, à vrai dire. Ça n’avait aucune espèce d’influence sur ma vie. Je pense que ce qui m’a fait rendre compte de mon ignorance quant à cette histoire, c’est que j’étais incapable de répondre à plusieurs questions de ceux à qui je racontais ce que je savais. Et là, je voyais bien que c’était un peu anormal de ne pas pouvoir expliquer ses propres origines.

Maintenant, je me sens heureux de ne plus être dans le flou.

Ma sœur RoxyGirl est arrivée et toute la famille est retournée à la maison pour un bon souper familial! Nous n’avons mangé que des sous-marins, rien de bien extraordinaire, mais j’ai tout dévoré comme s’il s’agissait de mon dernier repas.

Si je me souviens bien, j’ai passé la soirée avec ma sœur à écouter Signes. En fin de soirée, vers 11h00, j’ai décidé de me rendre au Bar de la Côte quand même, car même si Barabas ne pouvait m’y accompagner, je pourrais toujours compter sur la présence de la Nana, qui est serveuse dans cet établissement.

Quand je suis arrivé là, il n’y avait que deux personnes dans le bar. En m’approchant du comptoir, je me suis rendu compte que ce n’était pas la Nana qui travaillait ce soir-là. Je me suis donc informé à la serveuse de service. Il s’avéra que cette serveuse était en fait la sœur aînée de la Nana! J’avais cru remarquer la ressemblance d’ailleurs en entrant.

Je suis resté là un bon moment à jaser avec la sœur de la Nana et quelques autres clients. Je suis parti me coucher vers 2h30.

Jeudi 28 octobre : Tournée sociale

Le lever du corps fut difficile. Il était midi je crois quand je me suis levé. J’ai mangé un autre excellent bol de céréales aux fruits et je suis allé visiter un autre bon copain, le Sniper. J’aurais voulu qu’il me montre comment fonctionne sa classe – il est enseignant à l’école primaire – mais il était déjà trop tard et il devait quitter. Ce fut néanmoins un plaisir de pouvoir discuter un instant avec lui.

J’ai par la suite rendu visite à ma grand-mère, qui m’a accueilli avec un excellent dessert. Claudette est assez hot : elle écrit ses mémoires sur son propre ordinateur. C’est un peu comme une méga-Diarrhée. Ça mérite un Stidotte Award, tant qu’à moi. Elle m’a aussi montré des montages photos qu’elle avait fait. Assez impressionnant!

Nous sommes allés souper ensemble à la maison. En soirée, j’ai lu un texte de didactique avec ma sœur pour lui montrer que nos travaux à l’université sont un peu plus exigeants que ceux du secondaire. C’était super intéressant de lire ça tous les deux et de tenter de comprendre ce que voulait dire chaque mot.

Au moment où tout le monde allait se coucher, je me suis rendu compte qu’il était vain de penser pouvoir faire ma synthèse pendant la nuit et de pouvoir retourner à Québec le lendemain matin. J’ai donc décidé de faire le contraire. J’ai quitté Saint-Clément vers 23h00. J’ai fait un arrêt à Rivière-du-Loup pour calmer ma soif, et je suis arrivé à Québec très tard dans la nuit. Pauvre Bye-Bi, mon arrivée l’a réveillé!

Vendredi 29 octobre : Une feuille verte sur le pénis

Le lever du corps fut difficile. Tellement que j’ai dû appeler au travail pour demander mon après-midi, car je n’aurais pas eu le temps d’écrire ma synthèse. J’ai passé un moment à discuter avec Applepie et ensuite je me suis mis à lire plus attentivement mes textes à synthétiser. Malgré toute ma bonne volonté, j’ai dû me rendre à l’évidence que je ne pourrais pas terminer mon travail à temps. J’ai donc communiqué avec Mme Chartrand qui m’a généreusement accordé un sursis jusqu’à lundi.

Je suis allé travailler de 17h00 à 21h00, puis je suis revenu à l’appartement, où se déroulait notre party d’Halloween! J’ai fait un blitz ménage et quand la majorité des invités sont arrivés, nous avons préparé notre numéro spécial : un lipsing de Yatta! Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est, il s’agit un groupe de musique asiatique dont les membres ont la particularité de chanter habillés en sous-vêtements ornés d’une feuille verte au devant, à la Adam.

Notre numéro a fait fureur. J’ai passé le reste de la soirée à l’appartement (dés)habillé en Yatta. Plus tard, je suis sorti au Monkey (ouep, le bar de X) avec la Basanée, la Fille des Îles et Boucles d’Or, qui étaient venues à notre party. Les filles étaient un peu/beaucoup réchauffées, alors la soirée a connu des hauts et des bas. En général, toutefois, j’ai eu bien du plaisir.

Samedi 30 octobre : The Freak Show

Le lever du corps fut difficile. Je travaillais à 9h00! J’ai couru une bonne partie de la journée, car j’étais seul avec le flo du boss. LucUTF m’a manqué!

Heureusement, j’ai pu manger avec Boucles d’Or – la pauvre avait ouvert la veille - et la Nanny est venue me visiter aussi, avant son départ pour l’Ontario.

En fin de journée, SFChamp est venu me saluer. Il était à Québec pour acheter le PS2 d’Akuma Wolf. Nous sommes allés chercher cette machine sous une pluie battante et nous sommes retournés à l’appartement pour jouer à SoulCalibur. Nous avons récemment appris qu’il y aurait un tournoi de SC en novembre, alors je compte bien y participer. L’expérience de jeu que j’ai eue ce soir-là m’a toutefois démontré qu’il faudrait que je continue à m’exercer car je ne suis pas encore assez bon pour prétendre à un titre quelconque.

Après le départ de SFChamp et de son cousin, ne restait plus que le Hobbit, le Pôkeux et moi-même. Nous avons changé de jeu pour continuer notre partie de Romance. Une mauvaise stratégie a envoyé notre armée dans le chaos et nous devons maintenant nous refaire une armée digne de ce nom. C’est le but du jeu j’imagine.

Vers 1h00, j’ai sacré tout le monde dehors. La Nanny aurait aimé que j’aille la voir ce soir-là – elle avait un party d’Halloween pas loin – mais j’étais brûlé alors je lui ai dit bye au téléphone et je me suis couché.

Dimanche 31 octobre : C’est qui le King?

Le lever du corps fut difficile. Surtout que je devais aller porter Bye-Bi vers 7h00 le matin. Je ne me souviens pas trop de ce que j’ai fait ce matin-là – j’ai dû me recoucher – mais vers 10h00, j’ai commencé à me maquiller pour mon déguisement du dimanche. Je me suis habillé en noir, j’ai revêtu ma cape et avec mon maquillage, j’avais vraiment l’allure de King Diamond! Pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est un chanteur de heavy metal qui s’est fait connaître dans les années 80 grâce à sa voix particulière et surtout son maquillage qui rappelle celui de Kiss.

Le costume a eu de l’impact au magasin, surtout auprès de Slick Yannick qui lui aussi est un fan du King. Plusieurs autres collègues de travail avaient des costumes très bien réussis. Il faut dire que le Boss donnait 10$ à tous ceux qui venaient travailler costumés!

Le soir, je suis resté ainsi maquillé jusqu’à ce que je me couche ou presque, parce que je ne me suis pas vraiment couché. J’ai jasé sur le net avec Vieille Amie entre autres. Ah! Vieille Amie… Si tu n’étais pas si loin! Plus tard, j’ai commencé à travailler sur ma synthèse. La nuit a été longue!

Lundi 1er novembre : Une autre sorte d’ouverture

Pas de lever du corps. Je devais écrire ma satanée synthèse! J’ai fini par la remettre vers 11h00.

De retour à l’appartement, j’ai partagé avec Chowder la soupe aux choux de Bruxelles que mon père a faite et que j’avais rapportée de Saint-Clément. Il l’a trouvée bien bonne!

Durant l’après-midi, j’ai eu le palpitant cours de Gestion de classe. Encore un autre épisode de confusion et de frustration pour la majorité de la classe. Mais pas pour moi. Je comprends de mieux en mieux l’approche déstabilisante de la professeure. C’est une façon différente de forcer les jeunes à apprendre. En théorie, je crois que c’est mieux que la façon traditionnelle d’enseigner, mais il y a toutefois plusieurs contraintes qui limitent la portée concrète de cette approche.

En parlant d’en saigner, nous avons aussi appris aujourd’hui que la Femme Enceinte, une fille du bac, s’était fait ouvrir par césarienne. Heureusement, tout s’est bien déroulé et maman et bébé sont en santé! Félicitations!

De retour à la maison, j’ai soupé avec Chowder le cook et après, je crois que je me suis couché un moment! J’étais brûlé! J’ai clavardé un moment avec mes cyberamies puis je suis allé me coucher pour de bon. Ça a fait du bien!

Mardi 2 novembre : Constat à l’amiante

Le lever du corps a été difficile. Il fallait que je me rende à l’université pour y choisir mon lieu de stage. J’ai finalement choisi de faire mon 3e stage à… Thetford Mines. C’est un coin de la province que je ne connais pas, donc je pense que c’est une belle occasion qui se présente à moi.

Peu après avoir fait mon choix, je rencontre une fille du bac que j’ai connue lors de mes stages précédents. Elle me dit que je pourrais peut-être aller habiter chez-elle durant les cinq semaines que dure l’expérience. Cela semble être une excellente idée, meilleure que celle de vouloir voyager cette distance matin et soir. Elle doit me donner des nouvelles bientôt, je me croise les doigts!

Je suis revenu à l’appartement manger quelques toasts puis je suis retourné à l’université pour y rencontrer la Disciplinée et l’Autre Gars du Bac (le Sportif). Nous avons choisi de nouveaux textes pour notre travail, les anciens n’étant pas assez « argumentatifs » au goût de notre enseignante.

En quittant, le Sportif éclopé et moi avons rencontré la Libérée qui faisait des devoirs à la bibliothèque. J’ai fait une démonstration de monclasseur au Sportif puis nous sommes partis en nous racontant toutes sortes d’histoires salées. Ça fait du bien qu’il y ait un autre gars dans le bac!

Arrivé à l’appartement, tout trempé, j’ai écouté un peu la télé, clavardé, etc. C’est la soirée des élections aux Etats-Unis, mais c’est tellement compliqué que nous n’aurons pas droit à un résultat avant quelques jours à mon avis.

Applepie est à la maison et ça m’a rappelé que j’ai décidé de participer à… une chorale! Nous serons huit chanteurs et chanteuses (dont Chowder et Applepie) à interpréter des chants de Noël. J’en saurai davantage dimanche soir, car j’aurai une réunion à cet effet à cette date.

J’ai terminé ma soirée en jasant avec Chowder sur la vie en général et aussi en particulier. Quand il s’est couché, j’ai commencé à écrire pour 4$ de diarrhée. Et là, j’ai fini.

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