dimanche 26 août 2007
Une demande spéciale de LOU-ANNE!
Voici un texte inspiré d'un dessin réalisé cet été par les étudiants de l'École de langue française de Trois-Pistoles. Je le dédie au comité du festival ÉchoFête de Trois-Pistoles.
On ne veut pas que le temps s’arrête. En fait, on ne veut pas que notre temps s’arrête, parce que le temps lui-même ne s’arrête jamais.
Notre ère tire-t-elle à sa fin?
La réponse nous appartient.
Il faut renverser le sablier,
car nous sommes en train de nous couper l’herbe sous les pieds.
Quand les lames atteignent son cœur,
La nature en son sein saigne de son écorce.
Et alors que le vil poursuit de sombres desseins,
C’est toute notre situation qui se corse.
L’humanité part à la dérive,
Et nous ne comprenons pas encore ce qui nous arrive.
Il ne fait plus de sens que personne ne se prive,
Car nous n’aurons bientôt plus d’essence pour atteindre la rive
Si la chance nous sourit
Nous nous échapperons de ces cités-cimetières
Si la chance nous sourit
Nous empêcherons la bêtise de franchir de nouvelles frontières
En poursuivant le combat
Nous nous ouvrirons peut-être les yeux
En poursuivant le combat
Nous mettrons peut-être un terme à ce manège odieux
Ce deuxième texte résulte d'un exercice d'écriture. Nous devions en effet incorporer les mots suivants : caoutchouc, à tes souhaits, politesse, lumière, liberté, chocolat, pamplemousse, biscuit, parachute, ténèbres, semblable, ananas.
Dans un grand élan de politesse, je répondis un très mécanique «à tes souhaits» à mon interlocuteur. Le gamin était complètement trempé, malgré son imperméable et ses bottes en caoutchouc. Je l’avais accueilli chez moi quelques minutes auparavant, l’ayant aperçu depuis ma fenêtre. Le pauvre garçon luttait contre pluie et bourrasques, et l’orage semblait être en voie de gagner l’affrontement. En effet, le manteau trop ample de l’enfant devenait semblable à un parachute chaque fois que le vent se manifestait. En toute liberté, j’avais ouvert ma porte et interpellé l’infortuné. En attendant que les ténèbres se dissipent, je tâchai de réconforter mon invité impromptu en lui offrant quelques biscuits au chocolat et un grand verre d’un cocktail de pamplemousse et d’ananas, ma spécialité. La lumière qui irrigua son regard me fit oublier la tempête qui faisait rage à l’extérieur.