mercredi 25 janvier 2006

 

Entre deux âges


Pas facile de se lever et de respecter la résolution #6 quand on se couche tard et qu’on n’a pas de cours avant 15 h 30...

J’ai commencé la journée en clavardant avec mes amies du net. C’était si intéressant que je n’ai pas vraiment fait autre chose jusqu'à mon cours.

Le cours que je suis à 15 h 30 est intitulé « Littérature du Moyen-Âge ». C’est un domaine qui est vaste, alors pour être plus précis, disons que nous étudions les troubadours femmes en Occitanie (la partie sud de la France actuelle) au 12e siècle. La professeure nous bourre d’informations historiques et Boucles d’Or, la seule autre étudiante du bac qui suit ce cours avec moi, est aux prises avec une main endolorie à la fin de ce marathon d’écriture. En effet, le rythme est assez rapide, ce qui a heureusement l’avantage de nous garder alerte.

Durant le cours, nous avons vu les principales fonctions de l’amour courtois, cette forme de poésie chantée durant laquelle un troubadour fait l’éloge d’une dame. Une façon comme une autre de gérer des dossiers.

Après ce rigoureux exercice de prise de notes, j’ai eu environ vingt minutes pour me préparer à mon autre cours de littérature, « Littérature en prose québécoise ». Dans ce cours, nous faisons l’historique d’une revue essayistique, Liberté. C’est ce cours qui m’a coûté 5 $ de photocopies. C’est assez intéressant, mais ça le serait encore plus si je faisais mes lectures. Défi à relever pour la semaine prochaine.

À mon retour à la maison, j’ai téléphoné à un joueur de Magic qui voulait que j’aille le dépanner avec son ordinateur pour lui dire que je n’avais pas retrouvé la disquette dont j’avais besoin pour régler son problème. Je lui ai suggéré de faire cela jeudi matin, ce qui me donnerait suffisamment de temps pour chercher ladite disquette. Il faut dire que je n’avais pas vraiment la tête à cela non plus : après six heures de littérature, un gars a le goût de relaxer.

J’ai clavardé un peu avec la Material Girl, une dame avec qui j’ai développé une belle amitié ces dernières semaines. Nous avons clarifié certaines zones d’ombre, non sans tristesse. Je dis souvent que nous devons toujours douter, ne jamais être certain de quoi que ce soit. Cette fois-ci, c’est l’incertitude qui aura eu raison de ce qui aurait pu. Encore une preuve qu’il y a toujours des contre-exemples.

J’ai fait un bricolage pour la Foudre. C’est une affiche sur laquelle j’ai écrit « Charité bien ordonnée commence par soi-même ». Il faut faire attention de ne pas être trop fin dans la vie. S’oublier, c’est grave. D’aucuns diront que je ne m’oublie pas assez; ils ont raison. Trop, c’est comme pas assez. Avoir de l’empathie, c’est bien; prendre tous les torts, c’est dangereux. Commençons par être fins avec nous-mêmes.

La soirée s’est terminée avec une discussion avec le Feu Sacré. Avoir des enfants, le but d’une relation, les attentes des hommes et des femmes… Des fois, je me dis qu’on devrait bannir les âges. Combien de décisions prenons-nous en fonction de notre âge, qui n’est en fait qu’un nombre? Il y a toute une pression sociale exercée par ce qu’on devrait être selon notre âge. Si je vous dis que j’aurai 28 ans le 20 février prochain, que voyez-vous?

Sur ces réflexions, à bientôt.

Comments:
Salut M. K-Run,

Bien intéressant comme sujet, spécialement étant donné que je suis dans vos âges. Voici mon opinion; je pense qu’il faut faire ce que l’on désire et ce que l’on évalue meilleur pour soi et son entourage; se forcer à faire quelque chose parce que c’est la norme, fait, à mon avis, que l’on vie la vie des autres et non la nôtre. Cependant, la norme est souvent le produit d’une longue évolution à laquelle plusieurs personnes ont participé et donc représente le fruit de la de sagesse de générations et mérite donc qu’on y prête attention. Questionner la « norme » est, à mon avis, un sain exercice, mais aller à contre-courant juste pour être différent est simplement narcissique.

Pour ce qui est des grandes questions qui assaillent les gens abordant le début de la trentaine et les pressions sociales qu’ils subissent…Bien qu’elles sont «tannantes» à subir, je pense qu’elles sont louables, car elles nous déstabilisent, nous remettent en question et ont le potentiel de nous pousser vers nos «véritables» valeurs, quelles qu’elles soient. Finalement, cette période est un temps propice au questionnement et aux comparaisons avec la norme car physiologiquement parlant, ordinairement, l’humain à atteint le summum de son développement dans la vingtaine; ces années maintenant derrière lui, il pense donc plus à ce qu’il va laisser à l’humanité, ce qui donne un certain recul et fait que les objectifs et bonheurs plus frivoles et ludiques deviennent généralement plus sérieux.

Bonne journée!

CCCP
 
Salut,
Ce genre de questions associées aux pressions ne cessent pas du moment qu'on a pris un sentier en-dehors de l'autoroute. Pour avoir eu ma première fille à 38 ans plutôt qu'à 25, j'en sais quelque chose!

L'idée de vivre sa vie plutôt que répondre à la norme prend tout son sens dans la quarantaine. Si j'avais suivi le conseil de la norme qui dit qu'il faut avoir des enfants quand on est jeune, il aurait fallu que j'oublie cette idée dans la trentaine. Pourtant, mes deux filles constituent mon plus grand bonheur et je me dis souvent: Il n'y a pas d'âge pour être heureux! Il ne faut pas se priver de goûter pleinement à ses rêves.

Le parrain
 
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