mercredi 17 novembre 2004
Celui qui fait disparaître les sourires
Le lever du corps fut difficile, mais il fallait bien que ça arrive puisque, ma voiture étant garée du mauvais côté de la rue, un ticket je me serais mérité.
J’avais rendez-vous avec la Viêt-nam Girl à 9h00 au pavillon De Sève. En regardant notre corpus, la chanson Belzébuth des Colocs, je me suis rendu compte que nous avions fait notre travail à moitié la dernière fois. Comment se fait-il que nous n’ayons pas relevé plusieurs québécismes pourtant évidents? Je me demande où j’ai la tête parfois. C’est un phénomène nouveau pour moi. Un peu comme toutes ces fautes de français niaiseuses que je fais maintenant et que je ne faisais pas autrefois. J’oublie des s, des accords simples… Je ne comprends pas.
C’est peut-être que je les décèle mieux qu’auparavant. Ou, puisque j’écris davantage, j’ai plus de chances d’en faire. Quoi qu’il en soit, je n’ai plus le choix de me relire avant de remettre un texte : j’y trouve toujours des fautes. Est-ce l’âge?
J’ai fait mon devoir de lexicologie juste avant d’aller au cours. Ça m’a donné une demie page de texte. Quand le cours a commencé, le prof a ramassé les travaux. J’ai été choqué de voir que les autres étudiants donnaient une pleine page de texte! Bon sang, qu’est-ce qu’il y avait de si long à raconter? J’ai répondu aux questions, un point c’est tout. C’est ce que le prof veut. Je pense que les autres ont décidé de répondre en double aux questions. Ils vont être déçus quand ils s’apercevront que ça ne donne pas le double des points.
Ah oui, nous avons eu la visite d’un copain du bac au début de notre cours. C’est que plusieurs étudiants ont de la difficulté avec le cours de Gestion de classe. Je les comprends, c’est un cours déstabilisant. Cela dit, il est parfois plus facile de dénigrer le concept plutôt que d’essayer d’en comprendre les nuances. Je sais que certains ont compris les nuances et qu’ils n’aiment toujours pas. Ça doit être plate pour eux.
J’arrive à l’association étudiante après le cours et je me fais traiter de traître par Chowder, parce que je ne supporte pas le mouvement « On n’est pas contents du cours Gestion de classe ». …the fuck?!
Il m’explique ses arguments, je suis d’accord avec lui. Toutefois, je dois avouer que ça me fait penser au violeur qui est acquitté à cause d’une erreur de procédure. Pourtant Chowder me semble un gars sensé… C’est peut-être parce qu’il est beauceron et que tous les Beaucerons sont des X…
Bon, trêve de plaisanteries. Je ne devrais pas insulter Chowder, il m’a offert une belle pointe de pizza ce soir! Il est gentil, je l’aime beaucoup. Si je pouvais être une aussi belle personne que lui, ça serait déjà beau. Mais ce n’est pas mon but. Je veux être un robot!
La vie humaine a cela de pitoyable. Être gentil, c’est à la mode semble-t-il. Moi, je préfère être plate. Serais-je un marginal dans l’âme? J’ai tellement de plaisir à être plate! Plate dans le sens de rabat-joie, celui qui fait disparaître les sourires. Oh! j’aime ça, ça! J’adopte!
Comments:
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Monsieur Caron, votre message m'interpelle énormément.
Je suis parfaitement consciente que je suis une de vos victimes favorites pour ce qui est de "faire disparaître les sourires". Je ne comprends toutefois pas ce que cet état peut concrètement vous apporter. En quoi le fait de déplaire à ce point aux gens peut-il être satisfaisant ?
Vous savez à quel point je peux vous trouver désagréable parfois. Vos attaques n'engendrent plus que de petites frustrations passagères par rapport à des points de confrontation, vous attaquez maintenant tout à fait gratuitement. Est-ce que je mérite vraiment tous ces affronts ?
La plupart de vos lecteurs se diront probablement que je n'ai qu'à ne pas entretenir une relation avec vous si c'est ainsi que je vous perçois. Ils n'ont pas tort. Je ne suis d'ailleurs plus très près de vous. Si je prends la peine de vous écrire ce commentaire, c'est que j'ai été très touché par le vôtre mercredi. Si ce que vous m'avez dit est vrai, comment pouvez vous prendre plaisir à être aussi désagréable en voyant les répercussions que cela engendre ?
Vous savez évidemment qui !
Je suis parfaitement consciente que je suis une de vos victimes favorites pour ce qui est de "faire disparaître les sourires". Je ne comprends toutefois pas ce que cet état peut concrètement vous apporter. En quoi le fait de déplaire à ce point aux gens peut-il être satisfaisant ?
Vous savez à quel point je peux vous trouver désagréable parfois. Vos attaques n'engendrent plus que de petites frustrations passagères par rapport à des points de confrontation, vous attaquez maintenant tout à fait gratuitement. Est-ce que je mérite vraiment tous ces affronts ?
La plupart de vos lecteurs se diront probablement que je n'ai qu'à ne pas entretenir une relation avec vous si c'est ainsi que je vous perçois. Ils n'ont pas tort. Je ne suis d'ailleurs plus très près de vous. Si je prends la peine de vous écrire ce commentaire, c'est que j'ai été très touché par le vôtre mercredi. Si ce que vous m'avez dit est vrai, comment pouvez vous prendre plaisir à être aussi désagréable en voyant les répercussions que cela engendre ?
Vous savez évidemment qui !
Ah... mon cher Raph... Pffff.. espèce de rabat-joie ! Quel plaisir ignoble !
Si tu savais à quel point il est plus gratifiant de voir le sourire des gens s'illuminer après notre passage plutôt que de les voir s'attristé... ! Voir quelqu'un sourire... c'est comme un soleil dans notre journée !
Si tu savais à quel point il est plus gratifiant de voir le sourire des gens s'illuminer après notre passage plutôt que de les voir s'attristé... ! Voir quelqu'un sourire... c'est comme un soleil dans notre journée !
J’ai toujours aimé jouer l’avocat du diable. Pourquoi? Parce que cela me permet de montrer aux gens des perspectives qu’ils n’avaient pas envisagées auparavant (et donc, par le fait même, j’ai une influence sur mon monde, un des éléments qui constituent mon bonheur). Je suis de ces personnes qui passent leur temps à tout relativiser. J’essaie d’étudier les événements de la vie de façon objective. Personnellement, je crois que c’est une bonne façon d’éviter de se tromper quand on prend des décisions. Ça a toutefois le désavantage de causer beaucoup d’indécision, par manque de prise de position claire.
À mon avis, les gens les plus dangereux sont ceux qui se laissent guider par leurs sentiments, leurs croyances. Dans les grands moments d’émotion, ils vont agir sans vraiment penser à toutes les perspectives possibles. C’est là que j’entre en jeu. En gardant la tête froide, il est beaucoup plus facile de ne pas être aveuglé et de ne pas voir qu’une facette d’un élément donné. C’est ce que j’apporte aux gens. Quand ils sont malheureux, stressés, bref, dans une attitude négative, je suis celui qui dédramatise, console, détend l’atmosphère.
À l’opposé, quand les gens sont trop heureux, je suis celui qui vient les ramener sur terre.
Bien entendu, mes commentaires sont de degrés variables.
Étrangement, mon « travail » n’est pas apprécié de façon égale. Quand j’essaie de faire baisser le stress de certaines personnes, on me qualifie de « molo », on prête peu d’attention à ce que je dis. Quand je joue l’autre rôle, il y a beaucoup plus de réaction! C’est peut-être ce que je cherche, finalement.
Oh, et je suis conscient que je suis dangereux moi aussi. Je me laisse guider par mes croyances. Vitement la robotisation de mon être!
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À mon avis, les gens les plus dangereux sont ceux qui se laissent guider par leurs sentiments, leurs croyances. Dans les grands moments d’émotion, ils vont agir sans vraiment penser à toutes les perspectives possibles. C’est là que j’entre en jeu. En gardant la tête froide, il est beaucoup plus facile de ne pas être aveuglé et de ne pas voir qu’une facette d’un élément donné. C’est ce que j’apporte aux gens. Quand ils sont malheureux, stressés, bref, dans une attitude négative, je suis celui qui dédramatise, console, détend l’atmosphère.
À l’opposé, quand les gens sont trop heureux, je suis celui qui vient les ramener sur terre.
Bien entendu, mes commentaires sont de degrés variables.
Étrangement, mon « travail » n’est pas apprécié de façon égale. Quand j’essaie de faire baisser le stress de certaines personnes, on me qualifie de « molo », on prête peu d’attention à ce que je dis. Quand je joue l’autre rôle, il y a beaucoup plus de réaction! C’est peut-être ce que je cherche, finalement.
Oh, et je suis conscient que je suis dangereux moi aussi. Je me laisse guider par mes croyances. Vitement la robotisation de mon être!
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