dimanche 10 octobre 2004
5-day Combo!
Mercredi : "Pas assez opportuniste." -La Femme Mariée
Le lever du corps fut difficile. Je suis resté couché un bon bout. On est trop bien dans les couvertures le matin!
Je me suis néanmoins rendu à mon cours de lexicologie et le prof, toujours aussi jovial, nous a confié qu’il avait l’impression que les étudiants du BES avaient la fâcheuse habitude de rechercher des recettes plutôt que d’y aller d’analyses lorsqu'ils avaient à faire face à des problèmes. Je ne suis pas en désaccord avec lui.
Après un captivant cours de Didactique, la Femme Mariée m’a offert le transport jusqu’à mon appartement. Je lui ai alors offert de venir le visiter. Après lui avoir fait faire le tour des lieux (sauf ma chambre en désordre), je lui ai montré ma diarrhée. Je lui en ai lu quelques-unes, puis elle a fait le constat suivant : je ne raconte que des banalités. Elle m’a dit que sa vie de femme mariée était plus excitante que ma vie de célibataire, ce qui constitue quelque chose d’inconcevable pour elle.
Je l’écoutais parler et je me rendais compte qu’elle avait bien raison, dans un certain sens. Je lui ai alors avoué que je n’étais probablement pas assez déniaisé, que je manquais de tripes. C’est vrai : je suis bien conscient que je plais, mais je n’utilise pas cet avantage au maximum. Je crois que je calcule trop. J’essaie trop de jouer la partie parfaite. Plutôt que de sauter sur les occasions, je les étudie et éventuellement je manque le bateau, n’ayant pas profité des circonstances (momentum est un anglicisme).
Je crois que cette façon de faire me vient de mon dédain du spontané, de l’irréfléchi, de l’instinctif. On voit où ça me mène : la masturbation.
À la suite de cette conversation, j’ai salué (et remercié) la Femme Mariée et je suis allé me planifier des activités pour corriger le tir.
Jeudi : "Allez vous coucher." -Bye-Bi
Grosse journée. Après mon cours en après-midi où l'on apprend qu’étudier Réjean Ducharme est un paradoxe (mais on doit le faire quand même, apparemment), tout s’est mis en branle pour le Rallye-Appart! J’ai fait le ménage du salon puis mes premiers visiteurs sont arrivés vers 20h15. Mon objectif était simple : leur faire boire de la bière. Pour cela, j’avais organisé une compétition de Street Fighter forçant les perdants à consommer (en réalité, les gagnants buvaient aussi, mais moins). J’ai accueilli deux groupes de la sorte et après nous sommes tous partis au Pub X, un maudit bar de chansonnier.
J’avais bu quelques bières et j’étais quelque peu réchauffé à mon arrivée à cet endroit où les chansons plattes se suivent et se ressemblent (elles devraient suivre l’exemple des jours). Une grosse bière et une petite après – "deux pour un" oblige! – j’étais soit en train de discuter avec des demoiselles ou encore en train de danser avec d’autres dames. Les tournées sociales s’enchaînaient à un rythme effrayant et finalement je me suis ramassé la tête entre les jambes, assis au comptoir, terrassé par l'alcool. Un ami – je ne me souviens plus qui – m’a suggéré d’aller me coucher et j’ai pris le conseil. Après quelques haltes pour saluer des connaissances, je me suis rendu au bercail sous escorte présidentielle, et je me suis échoué sur mon lit. J'ai dormi sur les couvertures, tout habillé.
Vendredi : "Zzz." -Raph Master C
Le lever du corps fut très difficile, mais je devais me rendre à mon cours, question de ne pas avoir à payer des bières supplémentaires à Viêt-Nam Girl. Après m’être endormi dans le cours à quelques reprises (à peu près pour 4$), j’ai décidé de quitter à la pause pour pouvoir me reposer avant d’aller travailler.
Maruzo est venu faire un tour et nous sommes allés souper ensemble. Pendant que je mangeais, j'ai reconnu dans la foule une fille de monclasseur à qui j'avais déjà envoyé une demande d'entrevue et qui ne m'a finalement jamais répondu. J'avais le goût d'aller lui chanter des bêtises à ce sujet, mais je n'étais pas suffisamment arrangé pour qu'elle me trouve de son goût et qu'elle regrette de m'avoir laissé en plan alors j'ai laissé faire.
Après le travail, j’ai contacté la Fille du Harveys et je suis allé écouter un film en sa compagnie, Opération Swordfish. J’ai trouvé ça pas mal cool, si bien que je suis resté là un bon bout.
Samedi : "Hurricane Upper!" -Joe
Le lever du corps fut difficile. J’avais les verres de contact séchés dans les yeux.
Je me suis rendu au travail pour une journée de fou. Pendant la journée, le Gars des Îles est arrivé et nous avons contacté SFChamp et PluieTown pour qu’ils se joignent à nous pour des heures de plaisir. C’est effectivement ce qui arriva. Il ne manquait qu’Akuma Wolf.
En revenant du travail, le silencieux du RaphCar a ouvert. Grrr!
Nous avons joué à différentes versions de Street Fighter pendant l’équivalent de six heures. Bien sûr, nous avons fait une pause pizza vers 23h00, question de souper. Vive les excès!
Bye-Bi est revenu du théâtre en soirée. Il a assisté à quelques parties et il s'est couché. Chowder est revenu de la pièce quelques minutes plus tard. Il avait l'air surpris (et découragé) de voir que nous étions encore en train de jouer au PS2.
SFChamp et le Gars des Îles ont dormi chez-moi. Je me suis endormi très vite.
Dimanche : "Une barbotine?" -Slick Yannick
Le lever du corps fut difficile.
Il y avait 4$ de monde dans l'appartement ce matin. Chowder partait pour le travail pour une dernière fois. Les chummys de SF et moi avons déjeuné puis nous sommes partis, car je travaillais à midi. Bye-Bi est resté pour surveiller.
La journée s’est bien passée à la boutique. Le Flo du Boss s'est trompé en allant chercher ma barbotine : il m'a apporté une jumbo raisin alors que j'avais demandé une jumbo cerise. Il se mérite le CDPA.
Le soir, en arrivant à l’appartement, j’ai eu droit à une réprimande présidentielle due à mon laisser-aller concernant les tâches ménagères. Je ne pouvais pas vraiment dire quoi que ce soit pour me défiler alors j’ai encaissé puis j’ai fait du ménage. Je me suis ensuite rendu à l’université pour assister à une pièce de tee-out, celle dans laquelle Chowder jouait.
C’était une pièce assez spéciale, sans personnages, ni histoire. C’était toutefois très bien et ça nous montrait – de façon parfois brutale – que notre société est étrange, malsaine. Chowder a été magnifique dans son non-rôle. J’ai eu la tête pleine tout au long du retour à la maison. J'aimerais pouvoir en écrire davantage sur la pièce, mais bon, c'est trop difficile. Je vais me fier à ma mémoire!
Ah oui! j’ai fait une recherche et j’ai trouvé une photo de Chowder sur le web! Peu de temps après, il est arrivé - en charmante compagnie soit dit en passant - et m’a avoué avoir fait une recherche similaire sur mon nom cet après-midi! Quelle coïncidence!